Le réseau français de cabines téléphoniques est complémentaire du réseau téléphonique classique car nés pratiquement en même temps.
Bien qu’ayant subi les mêmes contraintes financières pour se développer, ce réseau a permis à la population française de pouvoir téléphoner malgré la pénurie des lignes d’abonnés.
Toujours frileuse face à l’arrivée d’un nouveau moyen de communication, l’Administration en confie la gestion à la Poste, puis à la Compagnie Le Taxiphone dès l’apparition des premiers appareils à prépaiement en 1922. En 1970, la Direction Générale des Télécommunications ne renouvelle pas cette concession et prend, en 1975, une décision surprenante : 100 000 cabines sur la voie publique en 1980, le service du téléphone public est alors créé.
La présence des pièces de monnaie dans les appareils provoque une montée importante du vandalisme. Pour y faire face, un nouveau moyen de paiement fait son apparition, la télécarte, entrainant le renouvellement progressif des publiphones.
Après avoir atteint son apogée à la fin du XXe siècle, le réseau français de cabines téléphoniques décline rapidement et disparaît définitivement le 31 décembre 2017, vaincu par le développement exponentiel du Smartphone. Pendant cent trente-deux ans il remplit parfaitement son rôle de service public.
Claude Pérardel, président-fondateur de la FNARH